Nous vivons ICI

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La boulangerie, l'épicerie, le bar, l’école, ce sont les derniers lieux que l'on peut dire  «communs» à Tarnac. Ce sont les derniers lieuxl'on se croise, l'on discute, où l'on échange, des banalités ou des bons mots, qui que l'on soit, quand on habite ici. Il y avait aussi La Poste. La Poste est condamnée. Il paraît qu’elle ntait pas rentable.

 

A Tarnac, il y a, au centre du village, une grande maison, une maisoncommunale - c'est son nom -les anciens passent leurs vieux jours. C'est à peu près le contraire de ce que l'on appelle une « maison deretraite ». Chaque midi de la semaine, les gamins vont manger là. Ils y vont à pied, tous ensembles. Ils mangent avec les anciens, dans la même salle, chaque midi. Il va de soi que si l'école ferme, la maison communale suivra sans tarder. Alors, on aura réussi à sectionner la vie à ses deux extrémités. Peut-être est-ce d'ailleurs cela que l'on cherche.

 

Fermer l'école sous un mauvais prétexte technocratique: si l'on avait voulu dissuader quiconque de venir s’installer ici et faire partir ceux qui sont là, on ne s'y serait pas pris autrement.

 

Fermer l'école, à Tarnac, ce n'est pas une attaque contre le service public, c’est une attaque contre la vie du village.

 

Empêcher sa fermeture, ce n'est pas, pour la n-ième fois une question de  « défense du service public », c'est tout simplement une question d'auto-défense de la vie commune.

Nous appelons tous ceux qui entendent notre voix à nous rejoindre, ici, et dans la lutte. Nous commençons aujourd'hui à occuper l'école. Nous l'occuperons le temps qu’il faudra. Nous ne resterons pas immobiles dans notre occupation. Nous nous porterons partout où il le faudra.

 

 

 

 

Vous ne fermerez pas l'école.

 

 

 

Vous ne ferez pas de Tarnac un désert.

 

 

 

TARNAC 22 février 2010

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